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Des relations familiales saines

Nos enfants

Que faire si mon enfant dit qu’il ne veut pas passer de temps avec l’autre parent? Devrais-je l’obliger à y aller?

Les enfants diront souvent qu’ils ne veulent pas y aller pour diverses raisons qui n’ont rien à voir avec ce qu’ils ressentent pour l’autre parent. Il se peut que votre enfant ait du mal à accepter le changement, qu’il ne veuille pas quitter ses amis, qu’il soit triste de vous quitter ou qu’il vous dise ce qu’il pense que vous aimeriez entendre. En encourageant votre enfant à réfléchir à ce qu’il aime le plus quand il est avec l’autre parent, vous lui donnez la permission d’aimer ce parent sans craindre de vous faire du mal. En tenant compte de l’opinion de votre enfant sur ce qui est important pour lui dans le calendrier de parentage, vous lui donnez une voix qui peut vous donner une idée de ses sentiments.

Que faire si je suis un parent qui veut voir ses enfants, mais que ceux-ci ne veulent pas me voir?

C’est toujours un problème difficile à résoudre pour les parents et les familles, car les raisons pour lesquelles un enfant peut être réticent à passer du temps avec un parent sont souvent complexes et difficiles à cerner ou à accepter.

  • Les enfants sont souvent en mesure d’exprimer le type de contact avec lequel ils seraient à l’aise, comme les messages textes, les appels téléphoniques ou le fait de voir un parent en présence d’un adulte de confiance. Il revient aux parents d’écouter attentivement les enfants et de considérer leurs propositions comme un début et un moyen de maintenir un certain contact.
  • La solution des enfants est souvent d’éviter les situations inconfortables. Les deux parents doivent être attentifs à cette réaction possible et trouver des moyens de contribuer à faciliter les transitions entre les deux foyers pour les enfants.
  • N’oubliez pas les anniversaires des enfants et les autres occasions spéciales. Continuez de leur dire « je t’aime ».
  • Faites preuve de patience. Si votre enfant pense que vous avez blessé son autre parent en raison de certains gestes, que vous n’avez pas toujours été présent lorsque vous viviez avec lui ou que vous avez mal géré certaines choses dans le cadre de votre séparation, il se pourrait qu’il ait besoin de temps pour guérir et décider s’il se sent en confiance avec vous sur le plan émotionnel. Cela ne se produira probablement que si le parent assume la responsabilité de ses comportements, s’excuse et se rattrape. Il faut du temps pour que la confiance s’établisse ou se rétablisse. Lorsque le parent est prêt à exercer une présence positive dans la vie de ses enfants et à apporter les changements qui s’imposent, il est important qu’il continue de dire et de montrer aux enfants qu’il ne forcera pas les choses, mais qu’il continuera à faire des efforts.
  • Si vous avez besoin d’aide pour régler la situation avec votre coparent, essayez la médiation ou la consultation familiale avec une personne habituée à gérer des situations très conflictuelles.
  • Communiquez avec un conseiller pour vous aider à gérer la situation.

Est-ce vrai que si mon enfant passe du temps avec l’autre parent pendant de longues périodes, il finira par être moins attaché à moi?

Il y a beaucoup de croyances contradictoires au sujet de l’attachement. Il est vrai que les enfants ont besoin de passer du temps de manière régulière et constante avec la personne qui s’occupe principalement d’eux, surtout lorsqu’ils sont bébés. Lorsque les enfants ne passent pas suffisamment de temps avec la personne qui s’occupe d’eux et qui les connaît le mieux, ils exprimeront leur détresse. Dans le cas de séparations longues et conflictuelles, l’enfant peut éprouver des difficultés d’attachement. Toutefois, les enfants peuvent s’attacher à plus d’une personne en même temps. S’ils ont une relation avec une deuxième ou même une troisième personne qui prend bien soin d’eux et qui répond à leurs besoins (p. ex., lorsqu’ils ont faim ou qu’ils sont fatigués, anxieux ou contrariés), ils établissent des liens étroits avec cette personne. Gardez à l’esprit que ces liens étroits ne doivent pas avoir de conséquences négatives sur leur relation avec la personne qui s’occupe principalement d’eux. Le plus important est que le parent qui passe le moins de temps avec l’enfant connaisse bien la routine de son enfant. Les parents doivent échanger des renseignements de manière sécuritaire pour bien remplir leur rôle de coparent. Dans l’idéal, le temps de parentage sera organisé en fonction des habitudes d’alimentation et de sommeil de l’enfant, et non en fonction des horaires de travail ou des désirs des parents. Un parent peu familier avec son enfant peut augmenter sa présence progressivement, en surveillant attentivement comment l’enfant réagit et s’il est à l’aise.

Gardez à l’esprit que ce qui peut être stressant pour un jeune enfant est susceptible de l’être moins à mesure qu’il grandit.

À quels comportements pouvons-nous attendre de la part de nos enfants lors d’une séparation ou d’un divorce?

Souvent, les signes de stress sont les mêmes chez une personne, quelle que soit la cause. Prenez du recul et comptez le nombre de changements que votre enfant est en train de faire, ainsi que les types de changements qui touchent les personnes autour de lui. Parfois, beaucoup de petits stress engendrent de gros stress. En période de stress, il se peut que certains comportements de l’enfant semblent exagérés.

Passez en revue les possibilités de garde partagée en fonction de l’âge de votre enfant. Votre calendrier de parentage suit-il les directives recommandées dans la section Plans parentaux du cours Pour l’amour des enfants, ou est-il très différent? Même si vous et votre coparent préférez un certain calendrier de parentage, votre enfant pourrait avoir besoin que les changements se fassent plus progressivement que vous le souhaitez.

Quel est le niveau de conflit? Les conflits sont-ils plus fréquents entre vous en tant que coparents? Prenez les mesures qui s’imposent, au besoin. Les transitions devront peut-être changer, par exemple, passer du foyer d’un parent à un lieu neutre ou encore rejoindre l’autre parent directement après la garderie ou l’école pour réduire le stress de l’enfant.

Si vous apportez des changements et ne constatez pas d’amélioration notable du niveau de stress de l’enfant, parlez-en à votre pédiatre, à un psychologue pour enfants ou à un conseiller familial. Cela est particulièrement vrai si vous vous sentez incapable de gérer les émotions de l’enfant.

Revoyez les façons de favoriser une adaptation positive dans le cours en ligne Pour l’amour des enfants. Nous vous conseillons également de consulter les directives par groupe d’âge de ce cours ou les directives présentées dans la publication « Faire des plans » du gouvernement du Canada.

Comment pouvons-nous l’aider avec les transitions entre les foyers?

Le tempérament de votre enfant peut faire en sorte que le passage d’un foyer à l’autre soit plus difficile pour lui, mais la situation dépend aussi beaucoup de son âge et du type de soutien qui lui est offert. Collaborez pour trouver toutes les choses que vous pourriez faire chacun de votre côté et ensemble, de sorte que les enfants soient le plus à l’aise possible avec le calendrier. S’ils sont d’âge préscolaire ou scolaire, discutez avec eux de ce qu’ils trouvent difficile et de ce qu’ils trouvent correct lorsqu’ils passent d’un foyer à l’autre ou d’un endroit à l’autre. Demandez à votre enfant ce qui l’aiderait à se sentir mieux à l’égard des changements.

Dans le cas d’un jeune enfant, et s’il n’y a pas d’antécédents de relations parentales, le temps passé avec l’enfant peut commencer au domicile du parent qui s’occupe de lui, si cela ne présente pas de danger. Augmentez progressivement ce temps et passez au domicile de l’autre parent une fois qu’une confiance suffisante se sera établie. Une alternance de séjours courts et longs peut être un moyen ou une prochaine étape pour faciliter le processus de transition.

Combien de temps faut-il à un enfant pour s’adapter à une séparation ou à un divorce?

La séparation et le divorce sont des processus et non des événements isolés. Les parents mettent souvent de deux à trois ans à se sentir mieux après une séparation ou un divorce. Les enfants mettent aussi autant de temps à se sentir mieux. Bien que les sentiments de vos enfants concernant la séparation ou le divorce deviennent progressivement moins vifs, vous ne devez pas vous attendre à ce qu’ils disparaissent. Il se peut que vos enfants continuent d’avoir des questions ou d’être bouleversés du fait que les choses sont différentes de ce qu’elles étaient avant. Plus il y a de colère et de discorde entre l’autre parent et vous, plus votre enfant mettra de temps à s’adapter et plus il lui sera difficile de regarder l’avenir avec confiance.

J’ai noué une nouvelle relation. Comment et quand devrai-je présenter mon ou mes enfants à mon nouveau ou à ma nouvelle partenaire?

En général, le fait de présenter une personne trop tôt peut compliquer considérablement la relation entre votre enfant et cette personne. Votre enfant a besoin de suffisamment de temps pour ne pas se sentir déloyal envers l’autre parent. Si la nouvelle personne se joint à la famille au moment de la séparation ou juste après, on peut lui reprocher d’avoir contribué à la rupture. En outre, il faut du temps pour s’assurer que la nouvelle relation est stable et qu’on n’est plus dans une situation où l’on se sent particulièrement vulnérable. Une nouvelle rupture sera difficile pour vous et vos enfants. Il est préférable de prendre votre temps.

S’occuper de nos enfants ensemble

Que se passe-t-il si un parent se comporte bien devant les enfants alors que ce n’est pas le cas de l’autre? Comment puis-je encourager l’autre parent à jouer son rôle parental de manière saine?

Il faut d’abord vous demander si les comportements de l’autre parent sont mauvais ou néfastes, ou s’ils sont simplement différents des vôtres. Chaque parent a ses forces et peut être meilleur que l’autre parent dans certains domaines. Si la façon de faire de l’autre parent n’est pas dangereuse pour les enfants, laissez-le faire. En règle générale, il est beaucoup plus efficace de se concentrer sur la collaboration en tant que coparents et sur l’amélioration de votre propre relation avec vos enfants. Il faut intervenir immédiatement s’il y a un comportement violent ou négligent.

Si vous n’êtes pas sûr qu’un comportement soit néfaste, appelez les Services à l’enfant et à la famille au 1 866 345-9241 pour obtenir de plus amples renseignements.

Bien que vous puissiez constater qu’il y a encore des choses à améliorer dans la façon dont l’autre parent s’occupe de votre enfant, vous ne pourrez pas lui dire quoi faire. Vous pouvez discuter avec lui des directives, de ce qu’elles vous ont fait ressentir et de ce que vous espérez accomplir pour votre enfant et vous-même, et voir si cela ouvre la porte à une conversation. Vous pouvez également demander à votre coparent de se joindre à vous dans un processus de médiation ou de consultation pour essayer de mettre en pratique certaines des directives. Vous pouvez notamment essayer de bien vous comporter et voir si votre exemple encourage votre coparent à agir comme vous.

Que faire si l’autre parent ne peut ou ne veut pas être présent dans la vie de ses enfants?

  • Aidez votre enfant à exprimer sa déception, sans critiquer l’autre parent.
  • Parlez à l’autre parent des activités de l’enfant. Si l’enfant a déjà vécu des déceptions, informez vous-même l’autre parent au lieu de demander à votre enfant d’informer l’autre parent de ses activités.
  • Ne poussez pas l’enfant à demander à l’autre parent d’être présent dans sa vie. Si l’enfant veut téléphoner à l’autre parent, lui envoyer des messages textes ou des courriels ou avoir une conversation par vidéo avec lui, soutenez-le dans son choix.
  • Concentrez-vous sur votre relation avec votre enfant. Soyez sensible aux sentiments de votre enfant et n’oubliez pas que le manque d’engagement a peut-être été l’une des raisons de votre séparation. Cela ne changera pas nécessairement instantanément. Il arrive parfois qu’un parent désengagé se sente plus libre de s’occuper de son enfant après une séparation. Faites-lui de la place si cela se produit.
  • Si possible, restez en contact avec des membres de la famille de l’autre parent.

Que dois-je faire si l’autre parent parle à nos enfants de la séparation ou de moi d’une manière qui n’est pas saine ni appropriée pour l’âge de nos enfants?

Essayez d’aborder la question en privé avec l’autre parent, si cela ne présente pas de danger. Si la communication entre vous est difficile, vous pouvez écrire une lettre ou un courriel, ce qui vous permet de choisir vos mots avec soin et permet à l’autre personne de réfléchir au message sans être sur la défensive ou réagir d’une manière négative à votre égard. Si vous faites appel à un conseiller en relations familiales, à un médiateur ou à un avocat qui pourra également vous aider à fixer des « règles de base » pour vous parler et prendre des décisions ensemble. Si rien de tout cela ne porte ses fruits, rappelez-vous que vous ne pouvez pas dicter le comportement de l’autre parent. Il vaut mieux vous concentrer sur votre relation avec votre enfant.

Que faire si l’autre parent de mon enfant rend mon temps de parentage difficile ou m’empêche d’en profiter?

En général, un parent n’a pas le droit de perturber le temps de parentage de l’autre parent. Si le parent avec lequel les enfants habitent la plupart du temps ne permet pas à l’autre parent de voir les enfants, le tribunal peut préciser les mesures à prendre pour résoudre la situation.

Que dois-je faire si l’autre parent ne cesse de me refuser l’accès à nos enfants?

Faites de votre mieux pour comprendre pourquoi l’autre parent ressent le besoin de limiter votre accès. Évitez d’utiliser les enfants comme messagers ou pour menacer l’autre parent. Évitez aussi de faire les choses unilatéralement en changeant le calendrier de parentage sans consulter votre coparent. Réfléchissez à la manière dont vous pouvez répondre à ses préoccupations, dans la mesure du possible. Demandez l’aide d’un conseiller ou d’un aîné, d’un conseiller en relations familiales, d’un médiateur ou d’un avocat.

Si l’autre parent limite votre accès sans raison valable, vous devrez peut-être faire appel à un avocat. Les enfants ont le droit d’avoir une relation avec chacun de leurs parents. Les tribunaux soulignent que, sauf dans les situations de maltraitance, de négligence ou de violence conjugale non résolue où certaines protections s’appliquent, les enfants doivent avoir un contact sécuritaire et raisonnable avec leurs parents. Il est important de faire preuve de patience. Selon les circonstances, il se peut que les choses ne s’arrangent pas aussi vite que vous l’espérez ou le souhaitez.

Mon coparent estime que les activités parascolaires de notre enfant l’empêchent de passer du temps avec lui. Que pouvons-nous faire?

Il est compréhensible qu’un parent souhaite passer le plus de temps de qualité possible avec son enfant, peu importe ce qui se passe dans la famille. Ce souhait est probablement plus apparent qu’avant, car votre enfant a besoin de partager son temps et son univers entre deux foyers. Il faut avant tout rester concentré sur les besoins de votre enfant en tant que parents, être flexibles et écouter l’autre activement pour comprendre ses préoccupations, tout en essayant de trouver ce qui fonctionnera le mieux pour tout le monde. Si vous avez besoin d’aide pour accomplir l’une ou l’autre de vos tâches de coparentage, un médiateur ou un conseiller parental pourrait vous aider.

Relations saines avec mon coparent

Que faire si je suis trop vexé, en colère ou épuisé pour bien remplir mon rôle de parent ou de coparent?

La fin d’une relation entraîne de nombreux changements et de nombreuses pertes. Il faut un certain temps pour s’y habituer. Certains parents tentent d’ignorer leur détresse pour ne pas se laisser submerger par les émotions. Toutefois, mieux vous comprenez, ressentez et affrontez ces pertes et ce chagrin, mieux vous pouvez les gérer.

Vous pouvez choisir d’en apprendre davantage sur le processus de deuil en lisant des livres ou en parlant à d’autres personnes qui ont vécu des situations semblables. Envisagez de vous joindre à un groupe de soutien ou de consulter un spécialiste. En obtenant l’aide de personnes qui ne sont pas intimement concernées par votre ancienne relation, vous pourriez avoir l’impression de maîtriser une situation qui vous semble insurmontable.

Prenez soin de vous. Vous n’avez peut-être pas le contrôle sur tous les changements, mais vous pouvez maîtriser la façon de composer avec ceux-ci. Lorsque les parents s’adaptent bien, les enfants s’adaptent bien aussi.

Gardez à l’esprit que vos enfants vivent la même situation que vous, mais qu’il est possible qu’ils ne soient pas en mesure de comprendre leurs émotions ou d’obtenir le soutien dont ils ont besoin. Leurs parents et les autres adultes qui s’occupent d’eux doivent les aider. Il est également souhaitable que les enfants soient bien informés, en fonction de leur âge, des changements qui se produisent dans la famille et des façons de s’y adapter. Une thérapie par le jeu peut aider les jeunes enfants, tandis que les enfants d’âge scolaire répondent bien aux groupes de soutien pour enfants.

Comment mon coparent et moi pouvons-nous avoir une relation saine?

  • Apprenez-en davantage sur le processus de séparation et de divorce. Il est utile de lire des livres et des articles pour comprendre ce que ressentent les parents qui se séparent et ce qui pourrait donner l’impression à leurs enfants d’être pris entre leurs deux parents et de devoir se ranger derrière l’un ou pour l’autre. Vous trouverez beaucoup de livres et de renseignements sur la séparation et le divorce à votre bibliothèque, votre librairie ou en ligne.
  • Soyez conscient de la différence entre vos besoins et ceux de vos enfants. La séparation implique souvent des sentiments intenses, comme la rage, l’humiliation, le deuil et l’attirance, entre les adultes concernés. La loyauté et les sentiments d’attachement ne prennent pas toujours fin quand la relation de couple se termine. Les enfants peuvent avoir leurs propres sentiments, comme la colère, la tristesse ou des conflits de loyauté. Rappelez-vous que chaque enfant et chaque parent ont leur propre relation, qui peut être différente de celle des autres membres de la famille. Laissez une place à chaque relation, même s’il est difficile de comprendre comment votre enfant peut se sentir si différent de vous par rapport à l’autre parent.
  • Comprenez l’importance de la présence des deux parents dans la vie de vos enfants. Bien que cela puisse être difficile à comprendre au début, cela sera bénéfique pour les enfants et pour les deux parents, à condition que chacun fasse ce qu’il peut soutenir son coparent. Dites-vous que vous et votre famille élargie formez la famille de vos enfants.
  • Consultez un conseiller ou un groupe de soutien pour obtenir de l’aide. Le fait de comprendre vos propres émotions ou parler de votre expérience à d’autres personnes qui savent comment on se sent pendant une séparation peut vous aider à gérer votre situation de manière positive.