Biosécurité dans la production du bétail
La biosécurité expliquée
Au sens large, la biosécurité signifie littéralement la sécurité des êtres vivants ou l’absence de préoccupation face aux maladies. Une autre définition de la biosécurité est la protection contre la transmission de maladies infectieuses, les parasites et les organismes nuisibles.
Menace pour le bétail
Les menaces à la biosécurité découlent de l’introduction possible d’une maladie dans un troupeau qu’on ne sait pas atteint. L’introduction de la maladie est habituellement non intentionnelle, mais après septembre 2001, il faut aussi envisager l’introduction intentionnelle de la maladie. Les protocoles de biosécurité à la ferme et pendant le transport sont maintenant plus importants que jamais.
Protocoles de biosécurité
Tout le bétail peut être affecté par une défaillance de biosécurité. Les industries porcine et avicole ont en place des protocoles de biosécurité depuis de nombreuses années, avec de bons résultats. Des protocoles de biosécurité efficaces permettent une production intensive à grande échelle sur un seul site. De bonnes mesures sanitaires pour le nouveau-né, par exemple, constituent un important protocole de biosécurité. Les industries bovine et laitière ont démontré moins d’intérêt pour la biosécurité, mais chaque année, il y a des cas de maladies qui auraient pu être prévenues grâce à des protocoles efficaces de biosécurité. Par exemple, la diarrhée néonatale chez les veaux de bœuf nouveau-nés est une conséquence courante d’une mauvaise hygiène et de l’introduction d’agents pathogènes provenant de sources extérieures chez les veaux de remplacement.
Biosécurité et prévention des maladies
Les éleveurs doivent se préoccuper de deux grands types de maladies. La plupart des producteurs connaissent très bien les « maladies limitant la production », qui comprennent la plupart des maladies respiratoires et de nombreux types d’entérites. L’autre type majeur de maladie est la maladie « catastrophique » ou à déclaration obligatoire comme la fièvre aphteuse, la fièvre porcine ou la maladie de Newcastle. Le contrôle de ces maladies relève habituellement du gouvernement fédéral au niveau national, qui assume le rôle principal.
Que faire
La biosécurité est une mentalité ou une philosophie que doivent développer les producteurs. Il s’agit d’une approche en matière d’élevage qui met l’accent sur le maintien ou l’amélioration de l’état de santé des animaux et sur la prévention de l’introduction de nouveaux pathogènes en évaluant tous les risques possibles pour la santé des animaux. La mentalité de biosécurité doit ultimement se manifester en mesures concrètes soutenues (p. ex., cadenas sur les barrières, douches, points de désinfection, politiques, protocoles et tables des temps d’arrêt). Gardez toujours cette question à l’esprit : « Que dois-je faire si quelque chose tourne mal? »
Transmission de la maladie chez le bétail
La méthode la plus courante de transmission de la maladie est le contact d’un animal réceptif avec un animal infecté. Cela peut se produire à l’intérieur du troupeau ou d’un troupeau à l’autre par l’introduction de nouveaux animaux. Autres méthodes de transmission des maladies :
- La propagation en aérosol peut propager des maladies respiratoires, mais la fièvre aphteuse peut aussi facilement se propager sur de courtes distances par aérosol.
- Les rongeurs, les animaux domestiques et autres animaux sauvages peuvent propager des maladies comme le leptospire et la salmonelle.
- Les mouches, les moustiques et les tiques peuvent transmettre une grande variété de maladies lorsqu’elles sont endémiques dans une zone de production.
- Les aliments du bétail, les véhicules, les visiteurs et autres intrants sont tous capables de transmettre des maladies au cheptel. Cette méthode de transmission des maladies n’est pas considérée comme grave, mais tout fumier sur les bottes ou les vêtements provenant d’une source inconnue pourrait constituer une menace.
Mise en œuvre de la biosécurité
- Sachez d’où viennent les nouveaux animaux et les animaux de remplacement et, en cas de doute, mettez-les en quarantaine avant de les introduire dans le troupeau. Assurez-vous qu’ils seront compatibles avec le troupeau existant.
- Suivez un protocole pour l’introduction de nouveaux animaux dans le troupeau comme recommandé par votre vétérinaire.
- Appliquez des programmes de lutte contre les rongeurs et autres animaux sauvages dans vos installations.
- Contrôlez autant que possible la présence d’insectes dans le troupeau.
- Évaluez tous les intrants alimentaires, véhicules et visiteurs pour assurer la biosécurité. Considérez la barrière avant de la ferme comme votre point de contrôle pour l’entrée de maladies.
- Élaborez des protocoles pour tous les visiteurs comme leur fournir des bottes, des vêtements, des douches et des bains de pieds désinfectants.
Liens
- Biosécurité animale
- Biosecurity Basics for Cattle Operations and Good Management Practices (GMPs) for Controlling Infectious Diseases (PDF 625 Ko, disponible en anglais seulement)
- USDA National Center for Animal Health Surveillance (disponible en anglais seulement)