Influenza aviaire et votre petite bande de volaille : Foire aux questions
Comment savoir si mes poulets ou mes dindons ont l’influenza aviaire? | D’où proviennent les souches nord-américaines de l’influenza aviaire? | En quoi l’influenza aviaire asiatique H5N1 est-elle différente des autres? | Quelles sont les espèces d’oiseaux touchées? | Puis-je attraper la « grippe aviaire »? | Puis-je manger du poulet et des œufs? | Ressources complémentaires | Pour nous joindre
Comment savoir si mes poulets ou mes dindons ont l’influenza aviaire?
Dans le cas des souches bénignes de l’influenza aviaire, il arrive que les oiseaux infectés ne présentent aucun symptôme, ou qu’ils soient malades avec un faible taux de mortalité. Chez les poules pondeuses, d’autres symptômes de l’influenza aviaire sont une baisse légère de la production d’œufs et une augmentation du nombre de coquilles de mauvaise qualité. Il est facile de confondre les symptômes de l’influenza aviaire avec ceux d’autres maladies pouvant toucher les poulaillers telles que la laryngotrachéite infectieuse aviaire, le choléra aviaire et la bronchite infectieuse. Le taux de mortalité peut varier entre 0 % et 20 % sur une période de plusieurs jours à plusieurs semaines. Si le troupeau est affaibli par d’autres problèmes de santé tels que des vers ou des infections respiratoires, la moitié des oiseaux, ou plus, pourrait mourir.
Dans le cas des souches du virus qui ont muté en une forme mortelle de l’influenza aviaire, les signes d’infection sont évidents. Il n’est pas rare que la moitié d’un troupeau de poulets ou de dindons soit décimée en 24 heures lorsqu’une souche mortelle de l’influenza frappe les oiseaux. Chez les troupeaux de poules pondeuses, le premier signe d’infection est souvent une baisse marquée de la production d’œufs. Les poulets et les dindons peuvent manifester des difficultés respiratoires ou des signes nerveux, ou mourir subitement sans avoir présenté de signes de maladie. Vos canards et vos oies peuvent être infectés par n’importe quelle forme de l’influenza aviaire et ne présenter que peu ou pas de signe de la maladie et, souvent, il n’y aura aucune mortalité chez ces oiseaux.
C’est seulement quand vous ferez examiner vos oiseaux par un vétérinaire que vous pourrez savoir si les problèmes de mortalité ou de production d’œufs sur votre ferme sont causés par l’influenza aviaire. Les signes de la maladie varient tellement d’un troupeau à l’autre qu’il n’est pas possible pour vous de faire un diagnostic sans consultation.
D’où proviennent les souches nord-américaines de l’influenza aviaire?
En Amérique du Nord, il y a deux principaux réservoirs viraux pour l’influenza aviaire.
- Les canards et les oies sauvages au Canada et aux États-Unis sont des réservoirs naturels d’une grande variété de virus de l’influenza aviaire. Aucune de ces souches nord-américaines n’a causé directement la mort d’un grand nombre de volailles et aucune n’a causé de maladie chez les humains. Parmi les nombreux variants du virus chez le gibier d’eau, quelques-uns pourraient, après avoir infecté un troupeau de volailles, muter en une forme pouvant tuer un grand nombre d’oiseaux. Dans le cas des souches d’origine nord-américaine, le virus doit parcourir un cycle dans des milliers de volailles domestiques avant d’avoir la possibilité de se transformer en une forme hautement pathogène pouvant entraîner la mort d’un grand nombre de poulets ou de dindons. Il n’y a aucun cas connu où le virus de l’influenza aviaire se serait transformé en une forme mortelle après avoir infecté un petit troupeau de poulets ou de dindons. Si le virus se transformait en une forme mortelle de l’influenza, il pourrait ensuite se propager dans les troupeaux de basse-cour domestique et entraîner le décès d’un grand nombre d’oiseaux.
- Les cent et quelques marchés d’oiseaux vivants situés dans les États de New York, du New Jersey et dans d’autres États américains constituent un réservoir artificiel pour la maladie. Dans ces marchés d’oiseaux vivants, les gens peuvent acheter des poulets, des dindons, des canards ou d’autres animaux vivants qu’ils font abattre sur place ou qu’ils apportent chez eux pour les tuer eux-mêmes. En raison du grand nombre d’oiseaux et de leur renouvellement dans ces marchés, le virus a la possibilité de survivre en infectant les milliers d’oiseaux qui y passent chaque semaine. Dans de telles conditions, le virus peut aussi muter en une souche mortelle. L’étroite proximité des milliers de personnes qui visitent les marchés, avec le fumier et les plumes d’oiseaux, a le potentiel de créer un problème de santé pour l’humain. Heureusement, à ce qu’on sache, aucun marché d’oiseaux vivants pouvant constituer un réservoir efficace pour l’influenza aviaire n’est exploité au Manitoba. Pour qu’un marché soit un réservoir efficace, il faudrait qu’il soit ouvert un minimum de 40 semaines par année et qu’il accepte des centaines de nouveaux oiseaux chaque semaine ou chaque mois.
En quoi l’influenza aviaire asiatique H5N1 est-elle différente des autres?
À la différence des souches de l’influenza aviaire d’origine nord-américaine, la souche asiatique H5N1 peut se présenter sous une forme déjà mortelle pour les poulets, les dindons ou d’autres gallinacés. Elle n’a pas besoin de circuler un certain temps dans un grand troupeau de volailles pour être capable de tuer un grand nombre d’oiseaux. Cette souche du virus peut se transmettre du gibier d’eau à votre petit troupeau de volailles et commencer rapidement à tuer vos oiseaux. Le virus s’est propagé du sud-est de l’Asie à la Russie, à l’Europe, à l’Afrique et au Moyen-Orient, mais il n’a pas encore été détecté en Amérique du Nord.
La souche asiatique H5N1 de l’influenza aviaire est une préoccupation majeure parce qu’elle a manifesté une capacité très limitée de se transmettre à l’humain. Si cette souche devait se transformer en une forme pouvant facilement infecter les humains, les conséquences pour la santé humaine pourraient être très graves.
La souche asiatique H5N1 de l’influenza aviaire est une préoccupation majeure parce qu’elle a manifesté une capacité très limitée de se transmettre à l’humain. Si cette souche devait se transformer en une forme pouvant facilement infecter les humains, les conséquences pour la santé humaine pourraient être très graves.
Quelles sont les espèces d’oiseaux touchées?
Les souches de l’influenza aviaire qui se sont transformées en souches virulentes capables de tuer de grands nombres de volailles peuvent facilement infecter et tuer les poulets, les dindons, les cailles, les pintades, les faisans, les paons et les perdrix. Le virus peut aussi facilement infecter certains oiseaux de compagnie tels que les perroquets et les pinsons. Il existe des renseignements contradictoires évaluant la possibilité que les moineaux sauvages ou les étourneaux sansonnets puissent devenir malades ou propager un virus quelconque. Les oies sauvages et domestiques peuvent aussi manifester certains signes de la maladie, par exemple éprouver de la difficulté à marcher, et certaines pourraient mourir. Les canards sont extrêmement résistants et paraissent normalement en santé même s’ils sont infectés. Cependant, certains cas de maladie ont été observés chez les canards infectés de la souche asiatique du virus. Les pigeons semblent pouvoir résister à la majorité des souches du virus, bien qu’un certain niveau de mortalité lié à la souche asiatique ait été signalé. La souche asiatique a également entraîné la mort de cygnes et de diverses autres espèces de gibier d’eau.
Puis-je attraper la « grippe aviaire »?
Pour obtenir des renseignements sur la grippe aviaire et les humains, consultez le site des US centres pour le contrôle et la prévention des maladies (disponible en anglais seulement).
Puis-je manger du poulet et des œufs?
Aucun lien n’a été établi entre les cas humains de grippe aviaire documentés dans le monde entier, et le poulet ou les œufs cuits correctement. Santé Canada recommande la manipulation et la cuisson appropriées des œufs et de la volaille à titre de précaution habituelle (www.hc-sc.gc.ca/fn-an/securit/animal/avia-poul/index_f.html)
Pour nous joindre
Pour en savoir plus ou si vous avez des préoccupations quant à une question de santé animale, communiquer avec le Bureau du vétérinaire en chef ou composez le 204 945-7663 à Winnipeg.